« Si amavano nel retro del taxi ». Le tube de son enfance dans les années 80 lui revient en tête. Ils viennent de quitter son appartement. Les petites maisons de la concession Française défilent inlassablement à travers les fenêtres embuées du taxi qui les amènent vers le restaurant japonais. Ils sont silencieux. Elle l'observe. Un peu absent, un peu distant, il est beau dans sa bulle éthérée. A travers sa jupe légère, elle ressent la chaleur de sa main sur sa cuisse. Tout est lent et doux quand soudain la vague de désir qui montait depuis quelques minutes explose. En un mouvement, elle est sur lui. Désirante elle pose ses fines lèvres sur les siennes et les suçotent avec passion. A travers ses mèches blondes, elle perçoit le regard intéressé du chauffeur habitué à davantage de retenue dans son véhicule. L'émoustillement renforce la déferlante. Elle veut le prendre dans sa bouche, vite avant que son érection commence. Elle veut le sentir gonfler en elle, elle veut qu'il l'envahisse. Un bref coup d'oeil au chauffeur l'espace d'un instant pendant lequel la pudeur l'emporte sur le désir. Elle dézippe son levi's 501. Son gland apparaît en dehors de son boxer noir. Elle l'entoure avec sa langue et lèche le frein. Elle le suce goulument, profondément. Elle veut l'entendre retenir son éjaculation.
Le regard mouillé qui lui porte à ce moment là lui remémore le regard surpris lorsque quelques jours auparavant ses doigts aventuriers avaient découvert qu'elle était nue sous sa sage robe blanche. Elle n'avait presque pas fait de bruit lorsqu'elle avait joui.
Ils sortent du taxi amusés et heureux. Il l'enlace tendrement en traversant la rue.